Entre Deux Cintres- {Hatsuhi Rozai}

Un uniforme rouge, aux coutures dorées, couleur de l’empire du soleil levant, voila ce que Hatsuhi était en train de se faire faire. La plus part de ses vêtements étaient fait sur mesure, vu qu’il était mince et pas très grand, il lui était difficile de trouver des uniforme à sa taille et à son gout.

Il se tenait droit, raide comme un piquet, sur une espèce de petite table basse rond, les bras levé en « T », obéissant aux ordres de la couturière qui reprenait des mesures ou piquait parfois des aiguille dans la tenue qu’il portait pour la rajusté. Il regardait son reflet dans le miroir qui lui faisait face, constatant lui aussi que les vêtements devaient être rajustés car il flottait un peu dedans. Mais au moins il n’y aurait pas tout à refaire, car cela aurait été plus problématique s’il avait été trop petit.

La séance d’essayage se poursuivait, alors que non loin dans la boutique se trouvait un client qui paraissait indécis. Brun, cheveux court, un air ténébreux, plutôt bien battit. Cet homme essayait des Kimino, c’était rare de nos jours de porter ce type de vêtements, mais il paraissait que les geishas en portaient toujours. Mais Hatsuhi n’en avait encore jamais vu, il ne fréquentait pas les Okiyas qu’il considérait comme un lieu de vices, de luxure et de perversion. Cet homme faisait il partit de ce monde là ? En tout qu’à il n’en avait pas l’air. Le milicien imaginait les geishas comme des petites choses fragiles, un peu comme lui, et le client lui paraissait fort.

Il ne pouvait s’empêcher de le zieuter pour savoir quel vêtement il choisirait, et quand il sortit de la cabine, le second lieutenant fut subjugué. L’homme lui faisait penser à un empereur, en plus vulgaire, car les pants du kimono n’était pas totalement fermé et laissait apparaître la musculature de son torse. Même si le vendeur essayait de refourguer sa marchandise, il avait raison sur ce point, ça allait à ravir à l’homme. Il était beau, et le terme n’était pas encore assez fort pour le décrire. Un ange aurait certainement été jaloux de son apparence tant il était beau. Le vêtement accentuait son côté ténébreux, mais Hatsuhi se garda bien de complimenter le client. Ce n’était pas son rôle, de plus il ne connaissait absolument pas cet homme, l’avis d’un inconnu il devait s’en fiche comme de sa première couche culotte. Alors il se contenta de détourner le regard pour revenir à son uniforme.

Ce client, Monsieur Ross avait dit le patron du magasin, ne semblait pas très convaincu par le Kimono qu’il portait, et pourtant il lui allait à ravir. Mais bon il n’allait pas lui faire tout un monologue la dessus, c’était le travail du vendeur. Hatsuhi détourna donc la tête et se concentra sur son propre habillement.

La vendeuse semblait plutôt satisfaite de ses rajustements, et il fallait dire que cette fois elle avait du bon travail, les finitions faite et l’uniforme d’Hatsuhi serait parfait. C’est avec un joli sourire angélique qu’il complimenta la vendeuse :

« Ca sera parfait comme ceci, merci pour tout. »

Et alors qu’il disait cela l’autre client vint lui parler. L’entendre s’adresser à lui le fit rougir, d’un rouge tout aussi prononcé que celui de l’uniforme qu’il faisait faire. Peut être avait il vu qu’il l’avait observé, pour ne pas dire dévoré du regard tellement il l’avait trouvé beau, pensa Hatsuhi. Gêné le milicien baissa la tête.

« Merci… Vous aussi vous avez très bon goût, ce kimono on croirait qu’il est fait pour être porté par vous… »

E n’était pas la première fois que Hatsuhi venait dans cette boutique, mais jamais il n’avait acheté de kimono non plus. Par contre vu la façon don cet homme portait un kimono, il fut surpris d’appendre que c’était une première fois pour lui ?

« Je n’ai jamais porté de kimono. Mais vous, vous avez l’air à l’aise dans ses vêtement, je suppose que ça ne doit pas être facile à porter à se déplacer avec pourtant. »

La vendeuse interrompit cette conversation forte intéressante sur les façons de s’habiller.

« Monsieur Rozai, j’ai terminé ici, vous pouvez retourner en cabine pour vous rhabiller. »

Et c’est ce que fit Hatsuhi, en remerciant la vendeuse. Il fit un signe de tête à l’homme en kimono qu’il accompagna d’un sourire gêné mais néanmoins un très joli sourire et retourna en cabine se changé en prenant garde à ne pas se piquer avec les aiguilles. De son côté la vendeuse alla s’occuper ailleurs…

Alors qu'il était tranquillement en train de se changer dans sa cabine il entendit le vendeur toussoté. Hatsuhi se retourna et vit un bras tendu qui était passé à travers le rideau. Le Vendeur lui avait apporté un Kimono. Il n'eut pas le temps de dire quoique ce se soit que l'homme était déjà repartit s'occuper de son autre client. Il regarda le vêtement, il était bordeaux, avec un joli imprimé dessus, la matière était agréable à toucher. Le second lieutenant ne comprenait pas pourquoi on lui avait apporté un kimono alors qu'il n'avait absolument rien demandé. En plus, il ne savait absolument pas comment porter ce genre de vêtement, pour lui rien n'était mieux qu'un bon pantalon, surtout si l'on voulait être libre de ses mouvements.

Il fallait une première fois à tous, et beaucoup d'homme portait des kimonos, notamment durant les festivals ou l'on pouvait admirer un feu d'artifice en été. Hatsuhi se défis donc de son nouvel uniforme et se retrouva en sous vêtements devant le Kimono à chercher comment le porter.

A cet instant, il entendit le rideau de sa cabine se lever. Prit d'un réflexe d'auto-défense, Hatsuhi attrapa son épée qu'il sortit de son fourreau aussi rapide que l'éclair et plaqua l'homme contre le mur de la cabine la lame de l'épée sous la gorge.

Son coeur battait à tout rompre quand il aperçut qu'en fait il s'agissait que du client qu'il l'avait complimenté. Il relâcha sa prise, aussi confus de cette erreur que d'être à moitié nu devant lui, et rangea son arme en bredouillant des excuse.

"Pardon...."

Hatsuhi avait baissé la tête et son visage était rouge de honte d'avoir agressé un civil, et de l'avoir agresser en ne portant que des sous-vêtements. Mais l'homme ne sembla pas lui en tenir rigueur, car il l'aida même à mettre son Kimono.

"Merci... C'est vous qui m'avez fait porter se kimono?" Demanda-t-il à voix basse.

Il ne se sentait pas à l’aise dans se genre de vêtements. Les manches étaient trop longues, il sentait l’air sur ses jambe, bref il avait l’impression de porter un peignoir, mais un très beau peignoir. Ou était-ce d’être aussi proche d’un homme dans un endroit aussi exigu qu’une cabine d’essayage qui le rendait aussi tendu ?

Hatsuhi ne comprenais pas ce geste. Comment pouvait-on offrir un kimono, un vêtement si luxueux à une personne que vous n’avez jamais rencontré avant ça. Ca le dépassait. Quel était l’intérêt à faire ça.

« Mais pourquoi ? On ne se connaît pas. Alors pourquoi un tel cadeau ? En plus ça ne doit pas être donné comme vêtement. »

Tout en disant cela il cherchait l’étiquette ou le prix était marqué pendant que l’homme lui ajustait le vêtement. Hatsuhi s’était laissé faire trop facilement, mais qu’aurait-il pu faire d’autre, il avait déjà faillit le tuer avant de s’apercevoir qu’il n’était qu’un simple civil. Sur le coup il avait l’impression d’être une poupée que l’on habillait, mais face à cet homme là, ce n’était pas désagréable, il n’arrivait pas a lui dire non.

Il se regarda dans le miroir et ne cru pas se reconnaître. Un simple vêtement avait réussi à le changé complètement. Malheureuse, même si le coté esthétique du vêtement était joli, le coté pratique était quasiment inexistant.

« Je ne peux pas accepté un tel cadeau, monsieur… Ross ? C’est gentil de votre part, mais je ne sais pas me déplacer avec ce genre de vêtement, je ne m’y sens pas à l’aise. »

Il se tourna vers l’homme, lui faisant face, un regard vraiment désolé dans les yeux de refuser son présent.

« Est-ce que vous voulez bien me retirer ces vêtements ? S’il vous plait ? »

Hatsuhi fut soulagé de voir que l’homme n’insistait pas pour lui offrir ce somptueux vêtement, qui devait couter une petite fortune. Cela aurait vraiment embarrassé le lieutenant de devoir refuser plus fermement le cadeau de l’homme, quoiqu’il était déjà assez embarrasser comme ça sans l’accepter

Il ne répondit rien au parole du client et se laissait faire comme une poupée quant il le déshabilla. Il frissonna en sentant ses doigts sur lui, cela faisait comme des petits picotements sous sa peau là où Monsieur Ross posait ses doigts. Ce n’était pas désagréable, juste étrange au point ou il se mit à rougir et qu’il du baiser la tête pour que l’on ne remarque pas ses rougeur.

Enfin, quand le client eut terminé sa tache, tout en lui disant qu’il se retirait, Hatsuhi se retourna. Il agrippa l’homme par la manche. Pourquoi avait il eu se geste ? Il l’ignorait. Il avait le cœur qui battait fort dans sa poitrine et cela aussi ça lui paraissait étrange. A vrai dire tout lui était bizarre, être avec un homme, dans un endroit aussi exigu que cette cabine d’essayage, c’était même inconcevable ce genre de chose entre homme.

Il lâcha donc la manche de l’homme reprenant la ceinture qu’il lui tendait avant de reculer d’un pas et de se pencher pour le remercier.

« Merci pour votre aide. »

Il attendit que Monsieur Ross se retire pour terminer de se changer. Lorsqu’il sortit de la cabine, il donna le nouvelle uniforme à la couturière pour quel termine les réajustements. Ils convinrent d’une date afin que Hatsuhi puisse venir chercher le vêtement puis il ajouta.

« J’ai laissé un Kimono dans la cabine, vous voudriez bien vous charger de le remettre à sa place, j’ignore où il était ranger. »

Il remercia la vendeuse et salua. Avant de quitter la Boutique, il se retourna une dernière fois pour apercevoir l’homme en kimono, il lui adressa un signe de tête pour le salua et s’en alla en direction du QG de la milice.