Un meurtre et une cargaison son volé sur les bras et tout ce que je veux c'est voir mon amant (pv Selyan)

-M Rozai, une urgence ! Un camion a été pris pour cible. Apparemment, le chauffeur et tous les hommes qui l’accompagnaient seraient morts, et la cargaison a disparu.

Jamais, il n’avait ressenti une telle jouissance anticipée. Il se sentait comme électrisé. Ça signifie sans doute une affaire intéressante en vue, mais plus important aussi, une chance incommensurable de mettre la main sur les yakuzas. La roue du destin était en marche. Ça allait être une très, très longue journée.

- Au boulot, les gars ! On se rend sur les lieux. Et dépêchez-vous un peu, on n’a pas toute la journée. Déclara-t-il d’une voix ferme.

Les informations dont il disposait restaient insuffisantes et il allait être nécessaire de fouiller un peu sur le terrain. Il devait agir sans faire d'erreur, étudier chacun de ses actes avec minutie. Etait-il possible qu’Aizen était devenu si riche, et avait tellement réussi dans les affaires qu’il s’était fait des ennemis ? Cette question le hantait…Le plus calmement que ses nerfs le lui permettaient, il traversa ce long couloir avant de se diriger le plus vite possible à son véhicule. L’équipe de la milice scientifique et technique allait commencer la fouille.

A son retour, le bureau de la milice se retrouvait sous ébullition. Il y avait une tension palpable…L’ambiance était devenue folle aujourd’hui, pourtant, il ne fallait pas céder à toute cette agitation. Au contraire, dans ces moments de crise, il fallait montrer du sang froid au maximum. Il devait à tout prix maintenir son calme vue qu’il était la tête pensante et qu'il avait la direction de la milice. Fort heureusement, il pouvait compter sur ses hommes, qui se montraient d’un dévouement exemplaire. Une poignée d'irréductibles, parmi les plus coriaces, les plus endurants. Il ne s’était pas trompé en les choisissant. Le mot d'ordre était de renforcer la sécurité et de rester prudent mais aussi discret au cours de déroulement de l’enquête.

Les questions des journalistes n’avaient cessé de fuser, ce qui était un agacement profond. Selyan n'avait pas parlé à la presse pour éviter de fournir des informations à leurs éventuels ennemis. Il fallait être vigilant tant qu'ils ne savaient pas qui était à l'origine de cette attaque. Il demanda alors à ne pas être dérangé avant la fin de la journée. Il survola les articles des journaux pour vérifier qu’il n’y ait pas eu de calomnie, sachant que ces personnes n’étaient pas toujours très professionnelles, et cherchaient des mensonges là où il y avait de la vérité. Les unes étaient évidemment dédiées au crime. Partout, il y avait la photo de ce camion. Il chercha les informations qui l’intéressaient. Il tomba sur ceci : «Le conducteur du véhicule attaqué, a succombé à sa blessure par balle à l’hôpital. Quant aux autres, ils étaient déjà morts quand ils furent tirés du fourgon et blablabla… ». Ainsi, personne n’avait survécu. Personne…c’était assez étourdissant.

Depuis quelque temps, plusieurs activités illégales pullulaient la ville. Malgré tout, il faisait avec. Parce qu’il devait faire son boulot. Comme toujours. Ils allaient devoir chercher dans les établissements non déclarés des Yakuzas, où ils devraient y trouver des personnes et des informations qui leur seront utiles.

Enfermé dans son bureau, répondant aux appels incessants des journalistes, des papiers et un café face à lui, il regardait parfois d'un œil vitreux en direction de la fenêtre, celle-ci lui renvoyait le reflet de son visage terne et chiffonné. Quelle journée éprouvante, tout de même.
Soudain, la sonnerie du téléphone retentit.

— Allô?
— Monsieur Rozai? Je suis désolée de vous déranger mais vous avez une visite. La personne précise que vous l’attendiez.

Un visiteur ? Son regard se fixa sur un prospectus froissé qui traînait sur son bureau. Dehors, dans les rues de la ville, l'effervescence commençait seulement à s'apaiser.

-Je suis navré, marmonna-t-il, mais je suis occupé, et...

La réceptionniste baissa la voix :
— Il insiste trop, monsieur...

Selyan se doutait bien qu’en menant une telle affaire, il allait être continuellement harcelé.

–Notez dans ce cas là, les coordonnées de cette personne, et dites-lui que j’appellerai. Dit-il rudement avant de raccrocher.

Au QG, le ton monta. Il monta assez pour tirer Selyan de son bureau. Assez étonné, Il descendit l'escalier pour voir ce qui se passait. C’était un boucan du diable.

En quelques pas, il se retrouva en face de la personne qui avait causé cet immense raffut. Ses yeux s’écarquillèrent. Leur rendez-vous lui avait complètement échappé…

-Axel, tu…

Il se dirigea vers Axel, et le prit le bras, avant qu’il n’attire plus l’attention, si ce n’était pas déjà fait….

-On monte !

Il tira le blond pour qu'il le suive, laissant la réceptionne bouche béate, derrière eux. Il arriva à l’étage.

-Par ici, intima Selyan, en tournant brusquement à droite.

Il referma la porte derrière lui et s'appuya contre celle-ci.

« Mais tu préfère peut être que l’on reporte cette nuit ou tu dois m’appartenir ? »

[Désolé pour l’attente]

Le visage d’Axel traduisait une certaine gêne. Un malaise que Selyan n’arrivait pas à qualifier, ce qui le rendait perplexe.

« Et bien ce n’est pas facile de te voir avec cette femme qui accueille les gens, un vrai chien de garde. »

Un mince sourire apparut aux coins de ses lèvres

-Et toi, tu as été beaucoup plus coriace. Enfin s'il y a bien quelque chose qu'il faut que je reconnaisse, c'est que lorsque tu veux quelque chose ... t'arrive à l’avoir. Lâcha-t-il, avant d’ajouter presque dans un murmure, j’aime ta fougue…

Fixant son amant qui était devant lui, il haussa les épaules quant à sa remarque sur sa mine livide. Ça, il n’y pouvait rien…Selyan desserra après sa cravate, et fit quelques pas vers lui.

Il lui sortit ensuite un truc foireux du style :

-Heureux de voir que tu n'as pas changé d'avis. Pour dire vrai, je pensais que tu ne viendrais pas...

En réalité, il avait tout bonnement oublié leur rendez-vous à cause de cette journée mouvementée, mais n’osez pas le dire. Il regardait les bouts de ses chaussures, enfonçant les mains dans les poches de son pantalon. Il pensait, pourquoi moi ? Pourquoi toi ? J’aurais du t’expliquer dès le premier soir que ça ne serait pas facile…que je n’aurais pas réellement du temps à consacrer à notre relation…mais maintenant, t’es là devant moi dans ce bureau trop éclairé, et je n’ai même pas le courage de te regarder dans les yeux pour te sortir mon baratin.

Comme Axel s’approchait de lui pour déposer un baiser sur son front, il releva la tête, et le regarda fixement, comme si le temps s’était arrêté. Ça a duré une éternité…la main d’Axel sur sa nuque était rafraichissante.

Avec une infinie douceur, il combla les derniers centimètres pour attraper ses lèvres.

-Va falloir que je te file mon numéro, parce que ça va pour une fois, mais tu vas pas te mettre à passer par la réception à chaque fois
Il sortit son porte feuille de la poche intérieure de sa veste et en retira une carte où était inscrit ses coordonnées personnelles qu’il tendit à Axel.

- Tiens, prends-la. Appelle quand tu veux même si ce n’est que pour discuter…

Se dirigeant vers le bureau, il ouvrit un tiroir et attrapa un dossier qu'il finit par plaquer sur le torse du blond.

-Voilà…

Après avoir fixé une pause de quelques instants, il ajouta :

-Un massacre, tu te rends compte ? Ce n’est vraiment pas une chose ordinaire…

Tout se mêlait dans sa tête où une force concentrée grandissait. Son mal de crâne revenait. Sa tempe battait de plus belle. Et son bureau lui semblait soudain odieux. Il essayait de rationaliser tout ça pour se rassurer. Des relations de cause à effet sans queue ni tête. S’il avait des courbatures, c’est parce qu’il était resté longtemps assis sur sa chaise. S’il avait des maux de tête, c’est parce que le travail ne se terminait jamais. Et pour les vertiges, il n’avait pas trop d’explication.

Les pieds plantés dans le sol, il gardait le dos droit, le regard dans celui d’Axel

-Il me faut agir vite…profiter de ce moment pour affaiblir les yakuzas au lieu d’attendre que tout se remette parfaitement en ordre.

Il crevait d’envie de foutre tous ces insectes nuisibles sous les verrous. Il fallait les traquer tous. Selyan rêvait d’exterminer toute personne était impliquée dans les affaires des Yakuzas. Oh oui, la peine de mort pour ces gens là…c’est ce qui empêcherait toute récidive, ça libérerait d’ailleurs plus d’espace dans les prisons, et la Milice aura ainsi moins de boulot. « Y a une solution. Toute énigme a une solution », pensa-t-il. Une cargaison avait disparu. Il n'y avait aucun doute, ils devaient bien avoir laissé des traces de leur passage. Il suffisait d'être attentif…

-T’as donc tout rangé! J'avoue être agréablement surpris…Continue comme ça et tu vas devenir la parfaite petite épouse

Bien sûr, il se moquait. Il aimait bien le taquiner... Il leva une main pour glisser ses doigts sur la joue du photographe allant jusqu'à effleurer son cou.

-Tu me plais Axel…

Et il se pencha pour l'embrasser comme pour donner plus de poids à ses mots.

C'était vrai, à chaque fois qu'il le voyait, il n'avait qu'une envie, qu'une idée en tête, l'embrasser. Ça l’obsédait au point où il n’arrivait plus à garder les idées claires. Le désir profond d'être avec lui, proche de lui, était beaucoup trop présent pour le négliger.

Il glissa une main déterminée sur les cheveux de l'homme, repoussant quelques mèches, et avec beaucoup de délicatesse, il glissa ses lèvres dans son cou, humant son odeur avant de déposer un simple baiser dessus. Il se la joua provocateur, frôlant les lèvres du photographe, les mordillant pour s’écarter par la suite. Il avait pris de l’assurance, et tant mieux.

-J’espère que tu sais être patient, il me reste que quelque minutes, et on pourra se rendre chez-moi en voiture.

Je n’étais pas dupe, je me doutais bien que mon amant me mentait en me disant qu’il pensait que je ne viendrais pas. Peut être était-il trop fière pour admettre qu’il avait oublié leur rendez-vous, pourtant cela n’aurait pas offusqué l’ancien mannequin. Le chef de la milice avait de hautes responsabilité, une sécurité publique à gérer plus importante que leur vie privée et je consentais tout à fait à être parfois mis de coté pour le bien de la communauté. Mais je n’en fis pas part à son amant.

« Pour rien au monde je refuserais de passé un moment avec toi quand tu le peux. Si tu me demande de venir, je viens ça ne peux pas être plus simple. »

J’acceptai la carte avec les coordonné de mon amant dessus et la rangea dans son porte feuille précieusement. Je rentrerais plus tard le numéro dans son téléphone et ne manquerait pas de lui donner des signe d’affection pour qu’il sache que je le soutiendrai. Cependant il n’arrivait pas à oublier les fonctions de son amant et il se refuserait de le déranger quand bon lui semblera, je ne voulais pas se mêler de ses affaires dans son travail. Pourtant Selyan semblait vouloir partager ses soucis au boulot et je fus surpris qu’il me mette le dossier sur lequel il travaillait entre les mains. Je le feuilletais rapidement, mais pour moi c’était surtout de la paperasse tout ça, pas de preuve sur l’auteur de se massacre, juste beaucoup de sang et la disparition d’une cargaison. Le média en avait parlé et ce depuis ce matin.

Je rapportais le dossier sur le bureau de Selyan et l’enlaçait lui, je ne savais si ça allait le réconforter ou pas, mais je le sentais nerveux et je voyais une haine dans ses yeux contre les Yakuza. C’était bien normal qu’il les déteste, ils étaient sa principale source d’ennuie, mais dans cette affaire là il n’y avait aucune preuve contre eux.

« Pour le moment, je pense que le plus urgent s’est de retrouver ce que contenait se camion. Si ça tombait entre de mauvaise main, des innocents en subiront les conséquences. Mais il va te falloir être patient et garder ton calme pour élucider tout ce mystère. Tu ne voudrais pas qu’un homme paie à la place d’un autre en allant trop vite n’est ce pas ? »


Je voulais juste que Selyan garde la tête froide pour réfléchir calmement. Je ne savais pas si mes paroles auraient l’effet que j’escomptais mais il revint sur notre soirée. Apparemment il n’avait pas envi de l’abandonner et j’en étais ravi, je ne pouvais m’en cacher. Je le désirais plus que tout et peut être avait il besoin aussi de penser à autre chose qu’à tout ça, de s’extraire de son travail durant quelques heures, une nuit ou ils seraient dans les bras l’un de l’autre.

« Tu avoueras que mon appartement avais besoin d’un sacré rangement. J’ai un peu honte de t’avoir accueillit dans tout ce bazar, mais je ne regrette pas la nuit que nous avons passé. Merci d’être resté malgré mon désordre. J’essaierai dorénavant d’être plus ordonner pour te plaire encore plus. Car tu me plais aussi Selyan, bien plus que tous les autres hommes que j’ai connu. »

Je répondis à son baiser et le serrait contre moi, montrant un peu que je pouvais être possessif et que je le désirais plus que tout. Mais il avait aussi des choses à faire avant que nos corps se retrouvent et se comble. Alors je le laissais retourner à son travail et je m’installais sagement dans un coin en le regardant, l’observant, me délectant de ses formes.

« Je sais être très patient s’il s’agit de toi. Je ne te dérangerai pas. Je m’assoie la et j’attends sagement quand tu pourras plus tenir en place et que tu me sauteras dessus. » Avais-je dis sur un ton taquin pour le provoquer un peu.