Akiya sursauta lorsqu'il sentit une main se poser sur son épaule, puis, en voyant le jeune homme aux cheveux gris, il constata que son sursaut n'avait pas lieux d'être. Celui qui lui faisait face n'avait pas l'air méchant, au contraire, sa présence était même rassurante ! Le gamin se mit à rougir en réalisant que sa réaction était stupide... on n'avait pas idée d'avoir peur d'une personne qui semblait si gentille. Enfin, il fallait aussi reconnaitre que notre petit japonnais était légèrement à fleur de peau et d'un naturel trouillard alors finalement, c'était prévisible qu'il frémisse de la sorte.
Puis, la question que lui posa l'homme l'inquiéta d'autant plus... il était pourtant arrivé à bonne destination non ? Il n'était pas perdu ?! Non pas encore. Bien qu'il fut de nature sociable, là, il aurait préféré se faire tout petit... s'il s'était trompé d'endroit il aurait eu l'air vraiment stupide ! Il était pourtant bien à l'okiya Soma... en tout cas, c'est ce que la vieille dame lui avait dit. Cela dit, elle ne semblait pas avoir toute sa tête...
"Oh pardon... je... je cherche l'okiya Soma... ce n'est pas ici ? Pourtant, on m'a conduit en ces lieux..."
Tout en s'excusant, Akiya effectua une petite courbette, il était très bien élevé et son erreur le mettait terriblement mal à l'aise. Cela se ressentait dans sa voix tremblante, encore enfantine pour un garçon de son âge. Quoi qu'il en soit, le petit ténébreux avait vraiment honte de lui... après avoir ennuyé une grand-mère pour le conduire ici, il ennuyait ce jeune homme en se trompant d'endroit ! Et s'il était arrivé dans une propriété privée ?! Peut-être qu'il s'agissait juste d'une grande maison ! Il n'avait rien à faire ici ! Les questions se bousculaient dans la tête du japonnais à une vitesse extraordinaire... il arrivait à se faire les pires scénarios en un temps records... lui qui était de nature très zen, sentait que son coeur allait exploser de honte !
Ah il y a des moments où l'on se dit qu'on aurait mieux fait de rester coucher... là, c'était exactement ce que pensait le garçon sans rien en montrer. Il ne voulait pas, en plus de passer pour un bon à rien, passé pour un garçon pénible qui se plaignait tout le temps. En plus, ce n'était pas son genre. Et puis au final... la seule chose qui ne circula pas dans le cerveau du garçon c'était le fait que ce n'était pas si grave que ce qu'il pensait.