Le renard roux ^^ (PV Nao)

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Seika avait décidé de faire un petit tour loin de l’okiya. Il avait correctement fait ses leçons pour une fois, et il avait eu envie de s’aérer loin de tout ce monde de geisha et de maikos. Il avait récemment eu la magnifique expérience de se prendre une nouvelle fois le bec avec Taki, et il était plutôt d’humeur taciturne et solitaire. Il avait emporté avec lui son habituel carnet à dessin et ses fusains. il ne prit pas la direction de la ville, se refusant à avoir sous les yeux des adultes qu’il détestait plus que tout au monde, mais s’engagea dans la forêt. Loin des hommes et surtout emplie d’animaux. Seika aimait les animaux. Ils étaient au moins honnêtes et francs dans leur comportement. Il les préférait aux adultes qui pouvaient vous poignarder dans le dos. Si un animal attaquait c’était par urgence, jamais par envie ou coup de tête.
Le jeune dessinateur avait plus d’affinité avec les chats, mais les animaux sauvages le fascinaient complètement. Il mourait d’envie de voir un faon de près ou de glisser ses doigts dans la fourrure d’un renard. Ou simplement de dessiner une mère perdrix avec ses petits.
Il marchait calmement, silencieusement sur les chemins de terre, prenant garde à ne pas faire de mouvements brusques qui pouvaient attirer l’attention des animaux. Lorsqu’il aperçut dans une clairière une biche qui broutait, il se figea instantanément derrière les fourrées. Elle était si belle et semblait si irréelle par sa proximité que Seika resta figé, la respiration coupée. Il ne pouvait quitter son regard de l’herbivore. La soudaine envie de la dessiner le prit.
Alors doucement, il attrapa son carnet en faisant le moins de bruit possible et saisit un fusain. Un vol de corbeau fit lever la tête à l’animal, et un instant l’adolescent eut peur qu’elle ne s’en aille, effrayée. Mais elle se contenta de frétiller et de se remettre à manger l’herbe fraîche. Alors il commença à la détailler, puis à former sa silhouette sur sa feuille blanche. Il dessinait, dessinait, dessinait, sans faire attention à ce qui se passait autour de lui. C’est là qu’un craquement derrière lui brisa l’atmosphère magique qui entourait la scène. La biche se redressa et vivement s’enfuit. Seika n’avait pas eu le temps de finaliser son dessin. La partie inférieure de la biche était loin d’être terminée. La déception l’envahit. Il tourna son regard brillant et agacé vers la chose –ou la personne- qui avait osé faire fuir la biche. Quand il aperçut au loin une petite masse rousse qui lui fit oublier d’un coup sa contrariété.

- Un renard ! s’exclama-t-il.

Et il bondit en avant, heurtant par la même occasion un garçon de son age qu’il n’avait pas vu venir.

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Naoki était sortit très tôt de l’Okiya, il avait de plus en plus envie de sortir ces dernier temps et ne se gênait pas pour « s’enfuir ». De toutes façons rares étaient les fois où il se faisait remarquer, et au pire il s’en fichait s’il se faisait punir ou pas, l’essentiel était qu’il finissait toujours par rentrer non ?

Il avait passé lé début de la journée dans les rues marchandes à regarder les divers magasins, remarquant à quel point les marchants pouvaient être pitoyables tellement ils étaient hypocrites pour vendre leurs marchandises. Il en avait vu un qui essayait de vendre un costume à un homme beaucoup trop gros pour pouvoir espérer rentrer dedans. Les compliments et flatteries avaient alors fusé de la part du vendeur et le client l’avait finalement acheté, charmés par les paroles du vendeur.

Ca lui arrivait souvent d’observer les choses ainsi, remarquant que le monde n’était remplit que de mensonges et d’hypocrites. Mais contrairement à d’autres, ce genre de pensées ne le déprimaient pas du tout, de toute façon il n’y avait rien à faire à part accepté les choses comme elles étaient.

Il s’engagea ensuite en direction de la forêt, il avait envie de se reposer un peu mais ne voulait pas le faire dans un endroit où il y aurait beaucoup de monde. Après un moment de marche, il trouva un endroit vide dans la forêt, il s’assit alors, s’adossant contre l’arbre. Ca faisait du bien de se reposer un peu après une journée de marche. Il ferma les yeux, la fraicheur que lui apportait l’ombre de l’arbre était agréable. Il sentit le sommeil l’envahir et s’endormit contre l’arbre.

Il ne sait pas combien de temps il avait dormit mais il fut réveillé par un bruit dans des buissons, lorsqu’il dormait à l’extérieur, il avait souvent les sens en alerte. Il ouvrit lentement les yeux et ne bougea pas, afin de ne pas se faire remarquer. Un court moment plus tard, une petite pate rousse sortit du buisson, bientôt suivie par une frimousse de la même couleur. Le jeune renard s’avança lentement vers lui, il ne fit pas de mouvement afin de ne pas l’effrayer. Il était vraiment trop mignon, c’était la première fois qu’il en voyait un de si près. Il attendit que le renard soit un peu plus près avant de tendre la main vers lui. La bête le regarda un moment avant d’avancer son museau, le reniflant.

Il eu un vrai sourire, il aimait bien les animaux et s’entendait souvent avec eux. L’exception étant les chevaux, il avait une peur bleue de ces derniers et les chiens qu’il détestait.

Le renard sembla sursauter un moment, comme alerté par une présence et s’en alla.

- Oh mais nan, attends !

Naoki se leva et partit à la recherche de la petite bête. Quand il l’aperçu à nouveau, il couru afin de le rattraper mais fut heurté par quelqu’un d’autre. Il perdit son équilibre et tomba à terre.

- Ouch…

Il détailla un moment ce qui l’avait bousculé, il s’agissait d’un autre garçon d’environ son âge. Mais étrangement ce garçon lui disait quelque chose, il l’avait déjà aperçu quelque part mais il ne savait plus où.

Il se releva péniblement, c’est qu’il n’avait pas spécialement atterrit en douceur.

- Ca fait mal…

Il pouvait voir le renard un peu plus loin, assis près d’un arbre, il les regardait comme s’il se moquait d’eux.

- Désolé je ne regardais pas où je marchais, tu vas bien ?

Ca y est il se rappelait où il avait déjà vu le jeune garçon, il était maiko dans le même Okiya que lui, il l’avait vu un jour entrain de s’égueuler avec Taki mais il ne lui avait jamais adressé la parole et par conséquent ne connaissait même pas son nom.

- Je m’appelle Naoki Fukaya et toi ?

Avait-t-il demandé avec un petit sourire.