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| | Requiem : Soundless voice | |
| | Auteur | Message |
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Jiao Masami Geisha clan Soma
Messages : 42 Date d'inscription : 15/03/2010
| Sujet: Requiem : Soundless voice Jeu 21 Juil 2011 - 18:52 | |
| Les porte-bonheurs. Les carillons. Les statues. Le sol pavé. Les colonnes. Le gong et le bruit des chapelets des moines et du craquement de leur waraji(Sandales de paille tissée)… Le temple était un endroit qu’appréciait Jiao…dans son ample kimono beige aux teintes dégradé marron en forme de nuage, un simple obi couleur prune noué en otaiko il regardait le ciel. Quand il allait au temple il s’habillait simplement et dégageait sa nuque en faisant de beau chignon, les bonzes adorait le voir vêtu ainsi…il regardait le ciel et chantait : seijaku ga machi o tsutsumu yoru ni furi sosogu shiro kazashita te no hira ni fureta shunkan ni toketeku hakanai hito kakera
oto mo naku tsumoru hikari o atsumete kimi wa warau "ima donna oto?" kotae tatte kimi wa mō nani mo kikoe nai*Il neigeait…en plein mois de juillet…c’était semblable à des pétales de cerisier volant au vent tiède du printemps…comme c’était beau … cela faisait combien de temps qu’il était ici ?...attendre l’amour c’était bien long…et le gong du temple retentit à nouveau… traduction des paroles : - Spoiler:
Dis moi si tu as de la peine, dis moi si tu es seul Je te trouverais n'importe où S'il te plait ne me laisse pas, s'il te plait, je t'en supplie N'étions-nous pas une seule âme ?
Comme la neige s'entasse, tu as progressivement disparut Je ne peux rien faire mais je te tiens étroitement Si possible, juste une fois de plus, laisse moi entendre ta voix Prononce mon nom...
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| | | Erkan Quin Artiste Peintre
Messages : 40 Date d'inscription : 04/04/2011
| Sujet: Re: Requiem : Soundless voice Dim 24 Juil 2011 - 18:39 | |
| Un matin blanc, Erkan ouvrit les yeux. Il grelotait sous sa couverture. Un froid insurmontable régnait dans sa modeste piaule. Un vent chargé d’une impalpable neige soufflait sur les maisons comme en plein hiver. La neige s’engouffrait dans les rues, s’envolait en tourbillon et s’infiltrait sous les portes et les fenêtres. Ce matin là, les hurlements de vent, les grincements du bois, et le temps glacial réveillèrent Erkan. Celui-ci, abandonnant son état comateux, prit lentement conscience de la situation. Pestant intérieurement, il s’assit sur son vaste lit, les membres tout engourdis. Bon sang ! Il aurait pu mourir de froid. Il glissa doucement hors de son lit pour ne pas réveiller son chat (un chat qu’il avait ramené de la rue autrefois), sentit le froid mais aussi des grains de sable sous ses pieds. Hum…Il faudrait balayer la maison. S’étirant, et baillant brouillant, Erkan n’osa pas se rappeler à la dernière fois où il avait fait le ménage. Ça remontrait à très longtemps….Rah, les corvées ménagères. Y avait pas plus chiant que ça.
Ses yeux, de grands yeux lumineux, très clairs, firent le tour d’horizon du regard. Où avait-il mis son pull ? A là là… Il était quelque part…ah oui ! Sous le lit ! Torse nu, Erkan se pencha pour ramasser le vêtement et s’habiller. Au moins, comme ça, il avait un peu plus chaud sous le tissu douillet de son haut.
Dans la faible lumière matinale, Erkan prit son petit déjeuner. Aujourd'hui c'était journée shopping ! Enfin, c’est ce qui était prévu. Maintenant qu’il neigeait, il hésitait à pointer son nez dehors. La fatigue qui s’était emparée de lui la veille s’était largement estompée. Donc, le mieux serait d’en profiter pour sortir, et se dégourdir les jambes.
Quelques instants plus tard, emmitouflé dans son manteau noir, Erkan chopa sur la table son sac en bandoulière, de l’argent, et quitta l’appartement.
Il marche tranquillement quelques minutes. Il regarda sa montré, il était 9 h. C’était étrange de constater que cette rue, si vivante, et tout aussi bruyante habituellement, était calme et tranquille aujourd’hui. Il n’y avait presque personne. Erkan soupira de lassitude, et d’ennui. Ce qu’il aimait le plus, c’était de voir des visages. Voir la joie et les sourires des passants. Les observer rayonner de gaieté. Mais aujourd’hui, ce n’était pas le cas.
Il fit rapidement le tour du coin, traversant ensuite une avenue d’un pas alerte, l’air découragé. Il était désormais pressé de faire ses courses. Pressé de rentrer. Ce paysage blanc de carte postale ne l’intéressait pas. Il se trouvait désenchanté, car les rues étaient pratiquement désertiques. Avant d’atteindre le Centre Commercial, il passait devant le Temple. Arrivé là, il se figea. Un chant à peine perceptible, mais bien présent, doux et mélancolique raisonnait sur la place. Il tourna la tête vers la direction de la voix. Ça venait du temple ! Erkan se demanda un instant s’il devait apaiser sa curiosité, ou laisser tomber en continuant son chemin mine de rien. Le chant retentissait toujours, et après un semblant d’hésitation, le jeune peintre avança.
C’était la première fois qu’il s’aventurait par là. Sans trop savoir pourquoi, ce genre d’endroit où l’on recevait des bénédictions qui mènent vers une paix intérieure profonde le répugnait. Il n’y croyait absolument pas. Mais en plus, c’était trop saint à son goût. Pourtant, ce matin là, il se laissa guidé par cette étrange voix. Il songea qu’il y avait probablement une célébration, ou une cérémonie religieuse, mais à sa grande surprise, en arrivant au lieu de culte, il vit seulement un jeune homme assis là, en train de chanter. Il l’observa à distance, et sa gorge se serra. D’où Erkan puisait cette force morale pour ne pas pleurer ? Son cœur frémissait comme si sentiments furent écorchés. La beauté resplendissante du jeune homme, et ce chant formidable formaient ensemble quelque chose de surréel. | |
| | | Jiao Masami Geisha clan Soma
Messages : 42 Date d'inscription : 15/03/2010
| Sujet: Re: Requiem : Soundless voice Mar 26 Juil 2011 - 20:38 | |
| seijaku ga machi o tsutsumu yoru ni furi sosogu shiro kazashita te no hira ni fureta shunkan ni toketeku hakanai hito kakera
oto mo naku tsumoru hikari o atsumete kimi wa warau "ima donna oto?" kotae tatte kimi wa mō nani mo kikoe na Le ciel. Le vent. Les fleurs. Les oiseaux. Tous le fascinaient dans ce monde sauf l’espèce humaine qu’il ne voyait que comme objet…lui-même se considérait comme un outil précieux et de grande valeur. Le temps passe si lentement mais on ne peut oublier que tout est éphémère… où sera-t-il demain ? Probablement à la même place qu’hier…Ennuyeuse vie…il attendait toujours avec son visage fermé et se regarde vide l’expression hautain… Il attendait la réalisation d’une promesse… Etre une bonne femme au foyer et découvrir tous les plaisir du corps avant de rentrer …rentré où déjà ? L’endroit de son amour était-il sa maison à lui aussi ? kurushītte itte kure yo samishītte itte kure yo mukae ni iku donna toko emo
ika nai deyo dokoemo oite kanaide bokura zutto futari de hitotsu darō
furi tsumoru yuki to tomo ni kiete yuku kimi o daki shimeru koto shika deki nai yo
kanau nara mō ichido dake kimi no koe ga kiki tai (mō ichido tada ichido dake) yonde yo
utsurotte samayou hitomi ni utsutta hito shizuku
hai iro no sekai tomatta mama yuki dake ga sotto furi sosogu Ça fait si mal…si mal…je veux arracher ce cœur qui bat…je veux chanter jusqu’à écorché ma gorge… je maudis ma beauté…mais elle me permet de vivre…je maudis mon corps…mais il me permet de vivre…je voudrai fermer les yeux et sombrer doucement dans les bras que j’attends depuis maintenant 4ans… Tu m’as laissé ici et tu ne m’as plus jamais donné de tes nouvelles… Quand je soupire c’est toi que je vois, les vas et viens entre mes cuisses…c’est toi que je vois…les souffle rauques, les caresse sur mon corps c’est toi que je vois ! PAS EUX !...[/i] tsumetaku natte iku yo modora nai sono koe toke au koto mo yurusare nai ore no koe o kiite yo mata waratte yo namida sae kare hate kimi no koto tokase nai
kanau nara kono koe subete ubai satte itoshī hito eto ataete kudasai
kimi ga inai sekai ni tada hitori noko sareru no nara kono mama (issho ni) kuchite yuku yo Revient-moi vite…Il se leva et retira lascivement son kimono pour se retrouver nu dans la cour du temple, il retira ses geta et marcha pied nu dans la neige froide qui faisait bleuir son corps si pale et laiteux.Il n’avança pas bien loin se laissant tomber dans la neige continuant de chanter. aishiteru tada sore sae ie nai mama towa ni toza sarete yuku kimi tono sekai
saken demo todoka nai yo kimi no koe wa mō inai
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah
furi tsumoru yuki yo dōka furi tsuzu kete zutto kono mama subete ubai satte yo
haka nai koe no inochi goto kaki keshite subete
shiro ku Il semble à bout…sa voix s’éteignit et il ferma les yeux… S’il vous plait…qu’on réchauffe mon âme… Trad ^^ et lien de la musique https://www.youtube.com/watch?v=cVvPRP9BVeA&feature=related- Spoiler:
Dans la nuit, partout règne un silence de mort La neige s'entasse Sur la main que je levais en hauteur Les flocons tombent et disparaissent en un instant Quelle vie éphémère
Les flocons de neige comme une lumière continue de tomber sans un bruit Tu les rassemble et sourit " A quoi ressemble ma voix maintenant ?" Même si j'y répond, tu ne pourra plus jamais rien entendre
Dis moi si tu as de la peine, dis moi si tu es seule Je te trouverais n'importe où S'il te plait ne me laisse pas, s'il te plait, je t'en supplie N'étions-nous pas une seule âme ?
Comme la neige s'entasse, tu as progressivement disparut Je ne peux rien faire mais je te tiens étroitement Si possible, juste une fois de plus, laisse moi entendre ta voix Prononce mon nom...
Tes yeux vides sont flous, j'y vois une larme Dans le monde gris, tout est immobile mais la neige Entrain de refroidir, ta voix est partie Nous ne pourront même plus les mélanger pour n'en faire qu'une Ecoute moi, sourit moi encore Quand bien même aucune larme n'a coulé, je ne peux te sauver...
Si possible, emporte ma voix et donne la à celle qui m'est chère Si je dois rester dans ce monde sans toi Laisse moi mourir comme je suis Avec toi
Je t'aime, incapable de te le dire Notre monde est entrain d'attendre sa fin Peut importe à quel point je peux crier, ni ta voix ou toi-même ne reviendra Aaaaaaaaaaah
Chutes de neiges, je vous en supplie, s'il vous plait, n'arrêtez pas de tomber Et emportez moi avec elle Laissez tout mourir avec ma misérable voix Tout est blanc...
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| | | Erkan Quin Artiste Peintre
Messages : 40 Date d'inscription : 04/04/2011
| Sujet: Re: Requiem : Soundless voice Dim 31 Juil 2011 - 19:48 | |
| Il ne fit aucun geste, restant parfaitement immobile. Il n’avait encore jamais entendu une voix masculine aussi douce et émouvante. Pendant un instant, il crut que le temps s’était arrêté. Etait-ce rêve ? Il serra ses doigts crispés, et planta ses propres ongles dans le creux de ses mains. A part la douleur lancinante qu’il ressentit, rien ne se produisit. Non…Tout était réel.
Il se tenait silencieux, et son visage ne montrait rien. Il devait faire un effort fatigant pour rester imperturbable. C’était pénible de lutter contre cette envie d’aller le contempler de plus près. Mais Erkan ne voulait pour rien au monde le gênait. Il fixait ce jeune homme, et son visage se refermait. Aucune expression, rien. Il avait le regard absent, un air indéchiffrable, légèrement hagard, comme s’il fut projeté dans un abime.
Il voulait s’approcher, il le voulait vraiment. Il voulait le voir de plus près, il voulait lui parler même, mais il y avait une chose dont il était sur, c’est qu’il n’ira pas gâcher son chant. Alors il resta là le regarder. Au diable les courses. Ça attendra. D’ailleurs, il n’y pensait plus.
Un peu comme le bleu du ciel miroite dans la mer, ce garçon reflétait un profond chagrin. La tristesse lui semblait douce, et intime. Elle était là pour le consoler tandis qu’il chantait.
Puis, vint cet instant pendant lequel Erkan resta profondément ahuri. L’inconnu se débarrassa de ses vêtements, et avança complètement nu dans la neige. Puis, il finit brusquement par tomber. Malgré cela, il n’arrêta point de chanter.
Sur le moment, il ne savait pas quoi penser d’une scène comme celle-ci. Ni d’ailleurs comment agir. Le genre de chose qui vous laisse sans expression aucune, l’air penaud. Vue l’état second dans lequel il se trouvait, il sut qu’il n’allait pas bien du tout. Le peintre ne pouvait pas le laisser ainsi. Erkan finit par sortir de son état pensif. C’était absurde. Il n’arrivait jamais à agir rapidement. Il manquait cruellement d’audace. Il s’approcha, arrivé là, il s’agenouilla pour se mettre à sa hauteur, profitant de cet instant pour observer de plus près son visage. Il l’attrapa par les bras, l’obligeant à se relever. Aussitôt après, il enleva son manteau, pour le couvrir à l’aide de ce dernier. Il vint poser une main sur son front tandis qu’il posait l’autre sur le sien. Ça va, pas de fièvre.
-Ecoutez, je vous connais pas, mais je vous ai entendu chanter. Vous aviez l’air…comment dire….en train de souffrir. Je…je ne sais pas…si c’est vraiment le cas. Mais c’est ce que j’ai ressenti. Alors, en vous voyant tombé ici, j’ai pensé que je pourrai peut-être vous aider.
Voilà Erkan qui lui parle du tac au tac, spontanément d’une voix pas du tout assurée. Il avait eu du mal à rassembler ses mots. Sa voix avait l’air de trébucher à chaque son. Mais il tenait sincèrement à s’enquérir de son état.
-Je ne sais pas ce que vous comptez faire, mais je ne peux pas vous laissez partir dans l’état dans lequel vous êtes. Je vais au moins vous raccompagner chez vous, ou chez moi….Enfin là, où vous vous sentirez mieux. J’irai chercher des médicaments à la pharmacie s’il le faut.
Il était effroyablement inquiet. Il suffisait de le dévisager pour s’en apercevoir. Son visage reflétait toute son angoisse. C’était plutôt inhabituel. En général, il évitait de trop s’approcher des gens qu’il ne connaissait pas, et ne se mêlait jamais de leurs affaires. Mais là. Là, c’était différent. Il le sentait que c’était différent. Néanmoins, il n’aurait jamais su se l’expliquer. Il savait juste que ce garçon l’avait attiré comme un aimant.
Il soupira intérieurement en se disant qu’il montrait bien trop son inquiétude. Enfin bon, ce n’était pas le moment de polémiquer sur le sujet. Le plus important était l’état de l’inconnu. Erkan n’avait pas envie qu’il fasse un malaise.
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| | | Jiao Masami Geisha clan Soma
Messages : 42 Date d'inscription : 15/03/2010
| Sujet: Re: Requiem : Soundless voice Ven 5 Aoû 2011 - 13:20 | |
| Ca brulait… Là ou on le touchait ça brulait. Qui que ce soit… brulé encore ce corps souillé apaisé ma peine et consumé mes démons… Voilà que le neige et le froid le faisait délirer… C’était confortable… chaud…ça l’entourait…ça le protégeait du froid… et il restait le visage transit de froid à fixer une crinière rousse et les lèvres grelotante s’affoler devant lui… HEIN ?!
-E…tez, je vous connais pas, mais …entendu chanter. Vous …en train de souffrir. Je…sais …c’est …le cas. Mais …j’ai ressenti. …en vous voyant tombé ici… que je pourrai … vous aider.
Ce n’était pas très clair… Jiao tremblait encore et peinait à rester sur ses jambes. C’était qui ? Pas un moine… il ressemblait à un soleil… trop lumineux… Il voulait…l’aider…était-il fou ? Et Jiao peinait à suivre ses paroles…son cerveau était embrouillé… il fixait juste se visage un peu flou dont seul les lèvres rosé l’attirait …
-Je ne sais pas ce que vous comptez faire, mais je ne peux pas vous laissez partir dans l’état dans lequel vous êtes. Je vais au moins vous raccompagner chez vous, ou chez moi….Enfin là, où vous vous sentirez mieux. J’irai chercher des médicaments à la pharmacie s’il le faut.
-Non…reste avec…moi…
Inconsciemment il s’agrippait au haut de l’homme. Il était si chaud… dans un soupire Jiao se blottit contre lui, nichant son nez dans son cou. Ça sentait bon…pas comme ses clients… il sentait si…bon Jiao colla son corps au sien et s’agrippa à lui.
-Encore… me laisse pas…
Jiao ferma les yeux et se laissa aller…tombant inconscient…
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| | | Erkan Quin Artiste Peintre
Messages : 40 Date d'inscription : 04/04/2011
| Sujet: Re: Requiem : Soundless voice Mar 9 Aoû 2011 - 20:26 | |
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| Sujet: Re: Requiem : Soundless voice | |
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