Un nouvel air [PV]

Le chant des oiseaux...

La lumière qui envahissait le jardin, réchauffant ainsi ce corps endormit... quelle heure était-il ? Peut-être était-ce le début de l'après-midi ? Oui ça devait sûrement être ça, vu la position du soleil.
Shiro n'était pas du matin, il était d'humeur exécrable au réveil, mais il ne supportait pas se lever après tout le monde. C'est un homme très particulier me direz-vous... et vous n'avez pas tord ! C'est comme si Shiro avait en lui à la fois l'eau et la lune, ou le jour et la nuit. Aussi, il s'était levé assez tôt, pour s'occuper de quelques petites affaires, qui le dérangeaient depuis quelques jours.

Gérer un okiya n'était pas une chose à la portée de tous et Shiro aimait faire les choses de lui-même, il voulait être au courant de tout et pour être sûr que ça soit bien fait : il les faisait lui-même. Comptabilité, gestion, organisation, paperasse en tout genre et bien d'autres choses... c'était son quotidien et il adorait ça, lui qui est si calculateur et assez près de l'argent... après-tout n'était-ce pas là quelque chose qui, malgré son impureté, était vitale pour les hommes de nos jours ? Là encore, on retrouvait les contraires dans la manière de penser de Shiro : Il haïssait l'argent qui pourrissait ce monde jadis magnifique, mais il l'aimait parce qu'il pouvait aussi être sacrément bénéfique.

Bon, revenons à nos moutons. Le bras droit d'Akihito s'était accordé une petite pause dans le jardin... enfin la pause s'était vite transformée en petite sieste improvisée. Shiro s'était laissé bercé par ce temps radieux et ces créatures, il en était lui-même surpris : ce n'était pas son genre de dormir comme ça, à la vue de tous. Il se reprit finalement, passant sa main sur son visage, il ne s'était pas couché pour dormir, il était seulement adossé au bois de l'okiya, sur la terrasse des jardins. Il se leva et demanda à un maiko qui passait par là, de lui apporter un nécessaire à thé. Ah il avait même pris un shamisen pour se détendre et finalement, il n'en avait pas joué. Et oui, Shiro avait quelques notions en musique, comme tout les hommes de cet okiya normalement...

Quand le nécessaire fut en place, Shiro remercia le jeune homme et commença à préparer le thé, comme il se devait... et pour lui-même en plus. Shiro n'avait plus personne à impressionné, autant vous dire qu'il n'avait presque plus rien à perdre... a part peut-être l'estime et la confiance d'Akihiko. Ah, il ferait n'importe quoi pour faire sourire son petit oiseau argenté. Il se remémorait souvent la première fois qu'il l'avait vu et il se demandait sincèrement s'il était capable d'un jour refermer la blessure que lui avait laissé le départ de Taki. Non, ne pensons pas à des choses désagréable et ô combien dégoûtante, cela risquerait de gâcher ce temps magnifique.

Tiens, d'ailleurs Akihiko devrait sortir pour en profiter, ça lui ferait un peu de bien. Où était-il d'ailleurs ? Sûrement dans sa chambre... Shiro se leva, laissant là le thé et l'instrument, puis il se dirigea vers la chambre de son jeune chef, pour venir le chercher.

« Akihiko ? »

Il ouvrit le shoji qui séparait sa chambre du couloir et s'agenouilla devant la première geisha de l'okiya. Au fond, même s'il était froid et calculateur, il aimait taquiner cette petite perle. Il prit délicatement sa main pour la porter à ses lèvres, sans les toucher pour autant :

« Viens avec moi, ma petite colombe argentée, il fait un temps magnifique dehors, ça te fera le plus grand bien. »

Il tutoyais son chef, sans aucune honte, ni gêne. Le gérant entraîna alors Akihiko dehors, là où il s'était précédemment assoupis. Le thé et le soleil étaient toujours chaud, c'était parfait. Il invita Akihiko à s'asseoir et l'imita juste après. Shiro servit le thé à son supérieur hiérarchique, espérant que cette petite sortie « forcée » n'aie pas offenser ce beau jeune homme.

Assis près de la fenêtre, Akihiko promenais un regard vide d’expression sur ce qui se passait dehors. Vide, pas tout a fait, car on pouvait lire dans ses yeux une once de tristesse comme à chaque fois qu’il pensait à Taki. Il se posait toujours la même question. Pourquoi ? Pourquoi était-il parti ? Pourquoi l’avait-il abandonné ? Pourquoi ne lui avait-il pas demandé de le suivre ? Pourquoi le détestait-il ? Qu’avait-il fait pour mérité cela. Tant de questions qui restaient sans réponse. Dehors, on entendait geisha, clients et maikos s’agité, discuté, s’amuser et aucun d’entre n’arrivait à obtenir le regard et l’attention du chef de l’Okiya. Habillé d’un simple Kimono blanc qu’il utilisait pour dormir, il ressemblait à un fantôme resté sur terre uniquement parce qu’il n’avait eut les réponse à ses questions. Pourtant il était bien vivant car on voyait son ventre plat se soulever, signe qu’il respirait.

Soudain le shoji de sa chambre coulissa pour laissé entré Shiro, bras droit et comptable de l’okiya Soma. Akihiko tourna la tête verre lui, avec toujours ce regard triste dans les yeux. Shira s’agenouilla devant lui, et lui pris la main pour la frôler de ses lèvres. Beaucoup de clients bien éduqués faisaient souvent ça, comme si Akihiko était une princesse fragile. Fragile il l’était, mais à part son médecin et Shiro, personne ne connaissaient l’état de santé de la Geisha. En public, il faisait tout pour rien laisser paraître.

Bref Shiro était là et le tira de se brouillard qui hantait son esprit. Avant même qu’il ne s’en rende compte, ils se retrouvèrent dans le jardin. Il faisait beau, la chaleur du soleil caressait doucement la peau d’Akihiko de ses rayons lui donnant un peu plus de couleur. Dans le jardin, les cerisiers étaient en fleur, et dans leurs branches quelques nids c’était formé et abritaient des oiseaux qui gazouillaient joyeusement.

Allant de surprise en surprise Shiro avait préparé du thé. Il était rare de voir cet homme si occupé à tout organiser, préparer le thé, surtout pour une autre personne que lui. Le plus souvent c’était Akihiko qui le sortait de ses paperasses pour prendre du thé. Le chef prit alors la tasse qui lui était tendu et il huma l’odeur du mélange. Un thé vert avec des fraises des bois, celui que l’on appelle Calida, le préféré d’Akihiko avec diable au corps et le earl grey pointe d’or.

« Il y avait longtemps que tu n’avais pas préparé de thé, qui plus est du thé vert. Je pensais que tu étais plus amateur de thé noir qui correspond plus à ton caractère. »

Le thé noir était plus corsé alors qu’à la différence, le thé vert était doux. Des contrastes qui collait bien aux deux hommes.

Akihiko souffla doucement sur la fumer qui sortait de la tasse, puis bu quelque gorgées de ce mélange subtile préparé par son bras droit. Le thé était tout bonnement excellent. Shiro aurait pour rendre jaloux n’importe quel maître du thé avec une telle préparation. Il reposa la tasse et son attention se porta sur le shamisen qu’il saisit délicatement entre ses mains. Il se mit à en jouer. La mélodie était agréable. Akihiko connaissait l’art de la musique, et bien que sa préférence se portait sur le Ehru, il maîtrisait le shamisen. Comme à chaque fois qu’il jouait d’un instrument il se sentait comme transporté dans un autre monde, un monde bien meilleur que celui-ci ou personne se détestait, mais il se devait de revenir à la réalité. Pourtant il continuait de jouer à la geisha et faisait comme si Shiro était un client, mais un client vraiment important à ses yeux. Il pouvait parlé de tout avec Shiro, même de ses secret car il savait que ce dernier les emporterait dans sa tombe sans jamais les révéler, il ne lui cachait rien.

« Shiro. Que voulais tu en m’amenant dans le jardin ? Y’a-t-il quelque chose que je peux faire pour toi ? De quoi souhaites-tu qu’on parle ? » Demanda-t-il en continuant de jouer.

C'est vrai, Shiro n'était habituellement pas quelqu'un de... « gentil »

C'était un homme, que certains qualifiaient d'égoïste ou d’orgueilleux. C'était rare de le voir faire des choses, pour quelqu'un d'autre que lui. Et pourtant, au fond de lui, Shiro était quelqu'un d'extrêmement prévenant et qui pouvait se montrer particulièrement doux envers ceux qu'il aime... C'est juste que le nombre de ces personnes est incroyablement restreint. Il ne devait y avoir qu'une seule personne d'ailleurs... et c'était sans nul doute possible Akihiko. Il lui prêtait suffisamment attention, pour connaître son thé préféré, bien que la première geisha ai du lui dire. Enfin, il était hors de question que ce petit oiseau d'argent, reste enfermé dans sa chambre, à déprimer. Shiro détestait ça... et plus encore quand il savait la cause de ce désespoir.

Shiro sourit en écoutant Akihiko, il se retenait de rire, mais son visage montrait bien son air narquois :

« C'est vrai, j'aime le thé noir... mais j'apprécie la douceur du thé vert... et toi aussi il me semble, inutile donc de préparer plusieurs thés... quand un seul peut satisfaire ? »

Seraient-ce là des restes de sa nature calculatrice ? Enfin, le principal à ce moment là, c'était qu'Aki apprécie le thé et le soleil. Le gérant, laissa son supérieur se saisir du shamisen, pour en jouer délicatement. Peu de personnes, pouvaient se vanter de faire de belles chansons avec cet instrument. Shiro adorait écouter Akhiko jouer, même lorsqu'il travaillait, il s'accordait des pauses en entendant sa musique... Cette manière de jouer, personne ne pourrait l'imiter. Shiro porta la tasse fumante à ses lèvres, buvant une gorgée de ce thé. Il ouvrit lentement les yeux, en entendant sa perle lui parler... Il venait d'enchaîner plusieurs questions, ça faisait sourire Shiro. Au moins, il parlait et pensait à autre chose que ses pensées noires.

« Il fait un temps radieux, il était impensable que tu restes enfermé dans ta chambre Aki... Je souhaitais simplement que tu t'aères autant physiquement que moralement. »

Ce qu'il pouvait faire pour lui ? Oh il en avait bien des choses à lui répondre... mais restons subtil, parce qu'Akihiko était loin, très loin d'être un imbécile. La mine triste d'Akihiko était là beaucoup trop souvent... dès que le jeune homme était seul ou sans client, celle-ci reprenait le dessus. Depuis combien de temps, la belle geisha n'avait-elle pas sourit sincèrement ? Autre chose qu'un sourire, qui même forcé, paraissait triste. Shiro aurait dû s'y faire depuis le temps, mais il n'y arrivait pas... enfin si... mais il aimerait pouvoir changer ça. Seulement, même lorsqu'il lui demandait ce qu'il souhaiterait le plus au monde, Akihiko disait la même chose. Il n'avait que « son nom » à la bouche.

« Oui, tu peux faire quelque chose pour moi Aki... j'aimerais que tu cesses de ressasser le passé... pour aujourd'hui du moins... »

Arrête de te poser des questions, ne cherche pas à comprendre son geste, oublie-le... autant de chose que Shiro aurait pu dire. Il n'était pas très fort pour tout ce qui était de genre « sociable », aussi lui demander de quoi ils pourraient parler, revenait à lui demander de préparer le repas : c'était faisable mais extrêmement délicat.

« On pourrait parler de ce que nous ferions pendant ce temps magnifique, non ?  Qu'aimerais-tu faire toi avec un soleil si beau ?»

Il était rare de voir Shiro se montrer si attentionné et si gentil avec les autres sans but pour obtenir quelque chose. Sauf avec lui. Akihiko n’ignorait pas que son bras droit était toujours très gentil avec lui, peut être parce qu’il était le chef de l’okiya et la première Geisha, celui qui rapportait le plus d’argent car beaucoup payait cher pour passer ne serait-ce que quelque minutes en ça compagnie. Akihiko connaissait l’attrait de Shiro pour l’argent, mais par moment il se demandait si c’était la seule raison pour cette gentillesse à son égard.
Bien sur, la Geisha ne voyait pas les sentiments de son gérant, aveuglé par ses propres sentiments pour Taki à qui il ne cessait de penser. Est-ce que ça se voyait ? Sans doute vu ce que venait de lui demander Shiro.

« Pardonne moi Shiro. Je vais essayer de penser à autre chose… »

Le visage baissé, Akihiko avait posé le shamisen, il n’avait plus le cœur à en jouer en imaginant que peut être ses clients devait penser la même chose que son bras droit. Il pensait alors qu’il ne faisait pas assez bien son travail tout ça parce qu’il pensait à un homme qui l’avait abandonné et le détestait maintenant.
Il releva la tête lorsque Shiro lui demanda se qu’il souhaitait par ce soleil radieux. La première chose qui lui vint à l’esprit fut de retrouver Taki et de partir loin d’ici, à la mer peut être, pour profiter de ses bras sans souffrir du regard des autres. Mais cette réponse n’aurait pas plus à Shiro, alors il réfléchit encore à ce qu’il aurait voulu faire si Taki n’avait pas existé.

« Et bien… » Commença-t-il. « Je pense que j’aurai aimé lire un bon livre, un roman à l’eau de rose où deux amants vivent heureux à la fin, avec sur mes genoux un chat qui dormirait en boule et à qui je donnerai quelques caresses par moment avant de tourner une page de mon livre. Puis sentant le bien être et la fatigue m’envahir, je m’endormirai et rejoindrai se chat aux pays des rêves… Mais nous n’avaons pas de chat ici… C’est bien dommage… »

Akihiko avait toujours aimé les animaux et il rêvait depuis longtemps à un compagnon poilu comme un chat pour faire disparaître sur son visage la tristesse que semblait si souvent lire Shiro.

« Et toi qu’est ce que tu aimerais faire ? Et me dit pas que par ce temps tu voudrais faire les comptes de l’Okiya au soleil. »

Comment pouvait-on aimer se genre de chose, Aki ce le demandait bien souvent. Il était fort dommage de voir Shiro passer le plus clair de son temps enfermer dans son bureau à s’occuper des compte, des rendez vous des Geishas et bien d’autres choses encore. Alors qu’il était si beau, si cultivé, il sortirait et il attraperait beaucoup de poisson qui demanderait qu’à le combler s’il n’était pas si froid… A cette pensée Akihiko soupira, désespéré à l’idée de caser Shiro.

C'est vrai... Shiro était un grand amateur d'argent...

Après tout ce papier ridicule et ces pièces régissaient le monde. Qui aurait pu savoir, que cette belle planète dépendrait d'un vulgaire bout de papier ? Que la vie elle-même dépendrait de ce même bout de papier ? Que tout dépendrait de ça... vraiment l'être humain était idiot. Mais jamais, Shiro n'avait abusé avec l'argent et jamais il n'avait vu Akihiko comme objet de valeur rapportant un maximum d'argent.... Non il le voyait autrement, mais ça il ne pourrait jamais le dire, ni à lui-même, ni a personne et il emporterait certainement ce secret dans sa tombe. Il avait demandé à Akihiko d'oublier son passé pour aujourd'hui... a la fois pour lui et surtout pour lui-même... il n'avait aucune envie d'entendre parler de Taki aujourd'hui...

Sa demande avait peut-être légèrement blessé Akihiko, celui-ci posait l'instrument et baissant la tête. Malgré tout, Shira savait parfaitement que son supérieur ne cesserait jamais de pensé à l'homme qu'il aimait. C'est sûrement pour ça que Shiro aujourd'hui paraissait insensible, froid et cruel aux yeux des autres... l'amour était un sentiment qu'il ne connaissait pas ou trop peu pour affirmer sa beauté. Lui, il avait toujours vu le mauvais côté de ce sentiment, le côté qui fait mal et le côté sacrifice de soi. Tout ce que Shiro pouvait faire pour Akihiko à ce niveau là... c'était le regarder peiner et souffrir... puisque quoi qu'il arrive, le maître de l'Okiya n'effacerait jamais ce souvenir, aussi douloureux soit-il... et Shiro en était tout bonnement jaloux.

Même ce qu'Akihiko voudrait faire, reflétait son envie d'être avec « lui ». Le gestionnaire de l'Okiya regardait son chef, soupirant mentalement, mais ne laissant rien paraître d'autre que son stoïcisme habituel et s froideur naturelle. Un chat ? Est-ce qu'Ahikhiko désirait un chat pour aigayé l'okiya ? Ca pourrait se jouer, mais si les maikos y était allergique ou les clients ça pourrait être délicat, surtout si le chat faisait ses griffes n'importe où. La question lui fut ensuite retournée, Shiro n'y avait pas spécialement réfléchit. Il sourit et ricana légèrement à la suggestion ironique d'Aki, même s'il était gestionnaire et aimait calculer, il ne comptabiliserait rien au soleil.

« Hé bien... je crois que boire le thé avec toi serait parfait. Pour rien au monde je ne ferais mes comptes au soleil, j'aime trop cette chaleur pour ça... Tu voudrais un chat, dans l'Okiya ? »

Il but une gorgée de thé, avant d'entendre soupirer la jolie geisha. Pourquoi exactement ? Il posa sa tasse :

« Pourquoi soupires-tu ? Est-ce que cela te gêne tant que ça, d'être dehors en ma compagnie ? »

Il aimait « provoquer » un peu Aki, ne serait-ce que pour le voir s'énerver de temps en temps, ça lui ferait peut-être du bien de se défouler un peu, plutôt qu'a rester à déprimer dans sa chambre. Shiro prit l'instrument et l'installa sur ses genoux, mais n'y joua pas, il effleurait les cordes sans pour autant les faire tinter.

Akihiko n’était pas blessé par Shiro, s’il avait cette mine triste c’était parce qu’il pensait trop souvent au passé qui le liait à Taki, l’homme qu’il avait aimé et qu’il n’arrivait pas à oublier, même si lorsqu’il le voyait il s’efforçait à être indifférent. Devant Shiro, il pouvait laisser transparaitre ses sentiments et émotions. Il savait que celui-ci emporterait dans sa tombe tout ce que son chef lui dirait de personnel. Alors il n’en voulait pas à Shiro de lui demander de ne pas penser à Taki. Il savait aussi que les deux hommes ne s’étaient jamais appréciés, mais la raison de cette mauvaise entente, il l’ignorait.

Il se força à lui sourire en l’écoutant parler de sa vision de la journée parfaite. Il ne pensait qu’une journée avec lui pour Shiro était parfaite, mais bon chacun avait bien le droit d’avoir ses opinions. Au moins la journée parfaite n’était une journée enfermée à faire les comptes, ils étaient d’accord sur se point.

Akihiko, réfléchit un instant sur la possibilité d’adopter un chat au sein de l’Okiya. Il n’était pas contre si l’animal était très câlin. Et peut être que l’a présence et l’affection d’un animal lui redonnerai plus souvent le sourire.

« Et bien oui. J’ai toujours aimé les chats, mais je ne voudrais pas que cela ennuie qui que se soit au sein de l’Okiya. Mais c’est aussi une responsabilité et je suis souvent pris par nos client, pourtant la compagnie d’un petit animal me ferait vraiment plaisir. »

Cependant il ne voulait vraiment pas que cela ennuie Shiro, après tout il ignorait si se dernier aimait les animaux, quoique ça l’aurait certainement fait sourire de voir son bras droit râler après un petit chat qui aurait mis le bazar dans ses papiers. Mais Shiro était tellement gentil qu’il était à peut près sur qu’il ne lui refuserait pas le droit d’adopter un animal.

« Mais non ! Pourquoi ta compagnie n’ennuierait-elle ? » S’étonna-t-il avant de s’expliquer avec un doux sourire sur les lèvres.

« Je pensais simplement qu’il était fort dommage que tu sois encore célibataire alors que tu te montre si gentil et attentionné avec moi. La preuve en est, c’est toi qui m’as tiré ici pour que je profite des biens faits du soleil. Tu mérites que quelqu’un prenne soin de toi. »

Il resservit Shiro en thé et porta la tasse avec délicatesse pour lui tendre.

C'est vrai, une simple journée en compagnie d'Akihiko était parfaite pour lui...

Mais Shiro avait peur qu'un jour, tout ce qui c'était tarit au fond de lui, ne veuille ressortir. Il avait peur qu'un jour, les confidences d'Akihiko ne le poussent à bout. Est-ce qu'on appellerait ça de la jalousie ? De l'idiotie ? Qui sait ce qu'il pourrait faire, si un jour tout « ça » s'éveillait ? « Ca », c'était une accumulation de plein de choses, de sa haine d'être vendu par sa mère, de sa rancune envers son père pour l'avoir laissé faire, de sa jalousie pour Taki, de sa vie ici dans certains de ces souvenirs, de l'obsession d'Akihiko pour un homme aussi idiot que son rival et bien d'autres encore... Enfin, oublions cette possibilité et concentrons nous sur le moment présent : l'acquisition d'un chat.

Akihiko avait toujours aimé les chats, mais il ne voulait pas que celui-ci apporte des ennuis à l'Okiya. Le jeune homme aux cheveux de perle, avait l'air d'oublier que c'était lui, le maître de cette maison à présent. Cependant, toujours prit par ses clients, il craignait de ne pas avoir de temps pour l'animal en question. C'est vrai que c'était délicat, de plus il faudrait vérifier qu'aucun des pensionnaire ou client n'était allergique aux poils de ces félins. Mais si ça faisait vraiment plaisir à Akihiko, pourquoi l'en priver ?

Son supérieur s'expliqua sur les raisons de son soupir : Il trouvait ça dommage que Shiro soit encore célibataire, malgré sa gentillesse et son attention. Le jeune gérant de l'Okiya, ne croyait pas vraiment sa douce perle grise, il était persuadé qu'il pensait encore à Taki ou quelque chose de peu enviable.

« Mériter que quelqu'un prenne soin de moi ? Hum... je n'en suis pas si sûr. »

Après tout, c'était quelqu'un de plutôt calculateur et froid dans le fond ; la seule personne qu'il aimerait protéger, c'est Akihito. Mais c'est ce qu'on appelle : un amour à sens unique. Il laissait la jeune geisha lui servir le thé doucement et lui tendre la tasse, qu'il prit doucement, remerciant son chef.

« Mais, revenons au sujet qui t’intéresse le plus Akihiko... »

Il but une petite gorgée de thé :

« Si tu souhaites réellement un chat dans l'Okiya... il faudrait en parler aux autres, afin de voir si personne n'en a la phobie ou n'y est allergique. Il faudrait également consulter le dossier des clients, je m'en chargerais. Mais pourquoi en désires-tu subitement un ? »

Décidément, Akihiko, ne comprendrai jamais Shiro. Il s’obstinait à rester en retrait, le nez dans les comptes de l’Okiya, alors qu’il avait bien d’autres qualités que celle de la gestion de cette maison close. Akihiko les voyait ces qualité là, la gentillesse, la patience, l’écoute, l’intelligence… Il était certain que la personne qui capturerait le cœur de cet homme serait choyée à souhait.

« C’est parce que tu ne te vois pas comme moi je te vois Shiro. Tu ne devrais pas douter de toi tu as beaucoup de qualités qui font que tu mérites que quelqu’un s’occupe de toi. »

Il fit un sourire à Shiro, croyant dur comme fer à ses paroles et ignorant les pensées cachées de ce dernier.

Le sujet du chat revînt sur le tapis. Pourquoi Akihiko désirais un chat maintenant ? C’était pas seulement maintenant, depuis sa plus tendre enfance la geisha aimait les animaux, mais n’en avait jamais eu un rien que pour lui. Et puis n’était ce pas parce que Shiro avait abordé la journée parfait qu’il avait parlé de son désir ?

« C’est toi qui m’a demandé comment je voyais la journée parfaite, donc ce n’est pas une envie subite. J’aime les animaux, presque tous, en éliminant les araignées et autre bêtes venimeuses. Mais j’ai une préférence pour les chats. C’est indépendant, affectueux, pas trop gros, d’excellente qualité pour un animal domestique. »

Cependant, il n’avait jamais fais le caprice d’exiger un chat, mais maintenant en y repensant il aurait peut être du si cela pouvait lui permettre de perdre quelque client qu’il trouvait trop pervers et qui se permettaient d’être un peu trop familier avec lui, ou encore des gestes qu’il n’appréciait pas. Mais ça l’ennuierai que ses clients qu’il trouvait de bonne compagnie soient allergique. Ils étaient pas obligés d’avoir un chat mais la compagnie d’un petit félin sortirait certainement Akihiko de sa mélancolie perpétuelle.

« Je ne veux pas que cela te donne trop de travail, mais peut pourrait-on s’en assuré qu’auprès de nos clients les plus important, comme Aizen-sama. Il est notre plus gros client et celui qui se comporte le mieux avec moi. C’est un parfait gentleman malgré la réputation que certaines personnes lui font."